Le gouvernement vénézuélien a accusé jeudi des avions militaires américains, basés dans les îles néerlandaises de Aruba et Curaçao (Caraïbes), d'avoir violé son espace aérien afin de préparer une «agression militaire» contre son territoire.

«La violation de l'espace aérien par des avions militaires américains venant des Antilles néerlandaises» constitue une preuve «irréfutable» que le gouvernement «belliqueux des États-Unis, en complicité avec celui du royaume des Pays-Bas, prépare une agression contre le territoire» vénézuélien, déclare le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Washington assure que les soldats américains déployés à Aruba et Curaçao ont pour seule mission de lutter contre le trafic de drogue, ce dont «doute» le ministère vénézuélien dans ce même communiqué.

Il y a deux semaines, le président vénézuélien Hugo Chavez, inlassable pourfendeur de «l'impérialisme américain», avait déjà accusé les États-Unis d'utiliser ces bases pour préparer une agression contre son pays, provoquant des tensions diplomatiques avec les Pays-Bas.

Depuis plusieurs semaines, le dirigeant de la gauche radicale latino-américaine affirme également que Washington s'apprête à attaquer le Venezuela depuis la Colombie voisine.

C'est selon lui l'objectif caché de l'accord militaire signé récemment par Washington et Bogota, qui permettra à l'armée américaine d'utiliser sept bases en Colombie.

M. Chavez, qui a gelé ses relations avec Bogota depuis l'annonce de cet accord, affirme que ce «nouveau déploiement militaire +yankee+, déjà en cours,  ne menace pas seulement le Venezuela», mais aussi l'Equateur, la Bolivie, le Nicaragua et Cuba, quatre de ses principaux alliés dans la région.