Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche que la Colombie et les États-Unis préparaient une opération militaire contre le Venezuela et a prévenu que les Vénézuéliens sauraient se défendre en cas d'attaque.

Au cours de son émission radiotélévisée hebdomadaire «Alo Presidente», M. Chavez a répété que les gouvernements américain et colombien préparaient une attaque contre le Venezuela à partir du territoire de la Colombie, pays avec lequel Caracas a de très mauvaises relations.

Il a ajouté que des bases militaires dans les îles caribéennes de Curaçao et d'Aruba étaient également utilisées pour de tels préparatifs, comme il l'avait déjà dit à Copenhague en marge de la conférence de l'ONU sur le climat.

«J'ai le devoir d'alerter la communauté internationale, les pays d'Amérique du Sud», a lancé M. Chavez.

Selon lui, les forces armées et le gouvernement de Colombie, ainsi que «le gouvernement yankee», «sont en train de déplacer des unités» à la frontière entre la Colombie et le Venezuela et dans les îles des Caraïbes.

«Les agressions contre le Venezuela augmentent, et les préparatifs sont évidents», a assuré M. Chavez.

Il a cité à l'appui de ses accusations un incident au cours duquel un avion sans pilote «de technologie yankee et qui est utilisé en Colombie» aurait survolé le territoire vénézuélien «il y a quelques jours» et pris des photos avant de disparaître.

«Ce soir, j'ai ordonné que tout engin de ce type qui apparaîtrait soit abattu. Nous ne permettrons pas» de tels survols, a déclaré M. Chavez.

Il a assuré que le Venezuela, pour sa part, n'avait pas d'intentions agressives. «Nous ne préparons aucune agression contre la Colombie ni contre personne», a-t-il dit.

Cependant, en cas d'opération militaire contre le Venezuela, «nous ne sommes pas désarmés, nous ne resterons pas les bras croisés», a-t-il prévenu.

Les relations de Caracas avec la Colombie se sont détériorées ces derniers mois en raison de la conclusion par Bogota et Washington d'un accord permettant aux États-Unis d'utiliser sept bases militaires situées en territoire colombien.

M. Chavez a gelé les relations bilatérales en juin dernier.