Le président paraguayen Fernando Lugo, un ancien évêque qui a déjà déclenché un scandale en reconnaissant être le père d'un enfant de deux ans, a accepté de se soumettre à un test ADN dans le cadre d'une autre demande en paternité, a annoncé mercredi son avocat.

«Le président laisse le soin de la justice de déterminer la date et le lieu pour la réalisation du test ADN», a dit à des journalistes son avocat Marcos Farina, en allusion à la demande d'Hortensia Damiana Moran, selon laquelle M. Lugo est le père de son fils de deux ans.

Le test pourrait avoir lieu la semaine prochaine, avant Noël, à la résidence du président, selon l'avocat.

Mme Damiana Moran, une ancienne catéchiste de 39 ans, a dit que son fils avait été conçu quand M. Lugo s'est lancé en politique en 2006 et alors qu'elle était séparée de son mari, qui a émigré en Espagne.

Beningna Leguizamon, une autre femme qui a fait une demande de paternité, réclame également un test ADN pour son enfant de 6 ans, Lucas Fernando.

La mère souhaite que ce test soit réalisé à Ciudad del Este, soit 330 km à l'est d'Asuncion où elle habite. Mais le président a fait appel en tant que chef d'État, pour que le test ADN se fasse dans sa résidence.

Selon Mme Leguizamon, 27 ans, l'enfant a été conçu quand elle était femme de ménage au diocèse de San Pedro, où le président a été longtemps évêque, à 400 km au nord de la capitale.

M. Lugo, 58 ans, a déjà reconnu en avril être le père de Guillermo Armindo, 2 ans, fils de Viviana Carrillo, 25 ans, ce qui avait déclenché un scandale dans un pays à 91% catholique.

Le président n'a ni reconnu ni démenti être le père d'une femme de 19 ans, Fatima Rojas, dont l'histoire a été révélée à la presse il y a plus d'un mois par une nièce du président, Mirtha Maidana Lugo.