Les affrontements meurtriers entre narco-trafiquants et policiers dans la zone nord de Rio ont déjà fait 24 morts depuis samedi, a indiqué mardi la police militarisée (PM).

D'après la police, deux suspects ont encore été tués lundi soir lors d'une opération à Sao Joao do Meriti, dans la banlieue nord de Rio. Dix-huit des 24 morts sont des trafiquants, trois sont des policiers tués dans l'explosion de leur hélicoptère abattu samedi par les trafiquants et trois sont des jeunes mitraillés le même jour dans leur voiture par les trafiquants alors qu'ils rentraient chez eux dans la favela «Morro dos Macacos».

Onze personnes ont été arrêtées tandis que de la drogue, des armes et des munitions ont été saisies. Le secrétariat à la sécurité de Rio a fait savoir mardi que les opérations policières dureraient tant que cela serait jugé nécessaire.

Mardi matin, la police effectuait des opérations dans les favelas où ont eu lieu les affrontements du week-end, qui sont situées près du Maracana, théâtre de la finale de la Coupe du monde 1950 de football.

Les forces de l'ordre patrouillaient également dans cinq autres favelas de la zone nord où la police pense que pourraient se cacher les responsables de l'attaque contre l'hélicoptère.

Bien que les écoles et les crèches aient rouvert lundi dans le quartier du Maracana, peu de parents y ont envoyé leurs enfants, redoutant de nouveaux affrontements.

Dans l'école municipale Mario de Andradre, proche de l'une des ruelles d'accès à la colline «Morro dos Macacos», moins de 50% des élèves étaient présents, selon la directrice Claudia Mara.

«Les enfants ont peur de descendre, ils sont traumatisés. Beaucoup sont allés chez des proches», qui vivent ailleurs, a expliqué la directrice au site G1 de Globo.

Plusieurs milliers d'hommes ont été appelés dimanche en renfort pour rétablir la sécurité - et l'image - de la «ville merveilleuse», choisie il y a quinze jours pour accueillir les jeux Olympiques de 2016.

Quatre mille cinq cents policiers supplémentaires, venus de plusieurs unités de la région métropolitaine, ont été mobilisés pour ramener le calme dans la zone nord dominée par de nombreuses favelas accrochées aux morros (collines).