Les représentants du gouvernement putschiste du Honduras et du président déchu Manuel Zelaya ont annoncé mardi avoir commencé à discuter du point le plus épineux des négociations concernant un éventuel retour au pouvoir de M. Zelaya.

C'est le dernier des huit points clefs sur lesquels s'opposaient les deux parties, les sept autres étant résolus, ont-ils ajouté à Tegucigalpa, la capitale du petit pays d'Amérique centrale. «Nous avons maintenant commencé à discuter du point central et nous espérons une réponse demain mercredi», a déclaré à la presse Mayra Mejia, une des trois négociateurs de M. Zelaya.

L'ancienne magistrate Vilma Morales, représentante du gouvernement putschiste, a précisé: «nous avons avancé sur 90% des points, nous avons commencé à dialoguer sur le point central et mercredi nous allons continuer à réfléchir à différents scénarios et alternatives».

Les négociateurs du président déchu ont posé un ultimatum qui expire jeudi pour trouver une issue positive au dialogue entamé le 7 octobre sous l'égide de l'Organisation des États américains (OEA).

Manuel Zelaya a été renversé et expulsé du pays par un coup d'État le 28 juin, le jour où il avait organisé contre l'avis de la Cour suprême une consultation populaire sur un éventuel changement de la Constitution, qui interdit à un président de briguer un deuxième mandat.

Il est revenu au Honduras le 21 septembre et se réfugie depuis à l'ambassade du Brésil.

Les parties sont tombées d'accord sur un gouvernement d'unité nationale, le rejet d'une amnistie, le renoncement de M. Zelaya à convoquer une assemblée constituante, la confirmation de la date du 29 novembre pour les élections législatives et présidentielle, la création d'une commission garantissant l'accord, le transfert du mandat des militaires au tribunal électoral avant le 29 novembre et la demande à la communauté internationale d'annuler les sanctions imposées au Honduras après le coup d'État.