Le gouvernement putschiste du Honduras a fait appel à un cabinet de conseil américain pour un montant de 292 000 dollars afin d'améliorer son image sur la scène internationale, selon un document inscrit au registre du département américain de la Justice.

Selon la presse américaine de jeudi, l'objectif de ce contrat est d'infléchir la position de l'administration du président américain Barack Obama.

L'objet du contrat passé avec le cabinet de conseils Chlopak, Leonard, Schechter et associés est de faire appel à «une entreprise de relations publiques spécialisée dans la gestion de situations politiques de crise afin de mettre au point un plan stratégique de communication pour obtenir un meilleur positionnement du gouvernement devant l'opinion publique mondiale», selon une copie du document consultable sur Internet.

Le document a été inscrit le 18 septembre par l'entreprise au registre des groupes de pression des gouvernements étrangers du département de Justice.

Selon le New York Times, la campagne est à l'orgine «des signaux contradictoires adressés par l'administration américaine au gouvernement de fait (du Honduras), qui les a interprétés comme étant des signes d'encouragement».

Le Honduras aurait dépensé au total 400 000 dollars dans sa campagne de conseil en faisant aussi appel à des avocats et à des agences de relations publiques qui ont des contacts étroits avec la secrétaire d'État Hillary Clinton et le sénateur républicain John McCain, d'après le quotidien.

Un porte-parole de Chlopak, Leonard, Schechter et associés, Juan Cortina, a confirmé à l'AFP que son entreprise travaillait pour le Honduras, sans donner plus de précisions.

Ce cabinet travaille aussi pour les gouvernements du nicaraguayen, espagnol, mexicain, colombien et pour des institutions comme la Croix Rouge américaine.