Les autorités colombiennes s'inquiètent face à la hausse de la violence à Bogota, où 1047 homicides ont été rapportés entre janvier et août, a déclaré mardi à l'AFP le directeur de la police, le général Oscar Naranjo.

«Nous sommes très inquiets et nous allons rapidement prendre des mesures pour contrecarrer cette vague d'assassinats», a-t-il assuré après avoir annoncé un renforcement du déploiement des forces de l'ordre avec quelque 2000 policiers supplémentaires.

Selon l'institut national de médecine légale, 1047 assassinats ont été perpétrés dans cette ville de sept millions d'habitants durant les huit premiers mois de l'année.

La situation sécuritaire s'est également dégradée dans d'autres régions du pays, en particulier à Medellin, la deuxième ville du pays (450km au nord-ouest de Bogota), comptant deux millions d'habitants et atteignant presque le même nombre d'homicides que Bogota.

Selon une étude récente de la Fondation sécurité et démocratie réalisée à partir de données policières, les enlèvements sont également en hausse de 15% dans la capitale sur les six premiers mois de l'année.

La perception d'insécurité y est également de plus en plus forte, alors que 59% des habitants assurent que leur ville est moins sûre cette année, selon un sondage publié récemment.

Selon des données du Programme des Nations unies pour le développement remontant à 2008, la Colombie enregistre en moyenne 33 morts violentes pour 100000 habitants. En Europe, ce taux varie entre un et cinq, seuil de «tolérance» fixé par le PNUD.