Le président bolivien, Evo Morales, a déclaré mardi à Madrid que son pays continuait de négocier avec trois entreprises hydroélectriques présentes dans son pays pour en acquérir le contrôle.

«Nous sommes en pleines négociations avec quelques centrales hydroélectriques, notamment dans la zone de Cochabamba. Il n'y pas de politique visant à s'imposer de la part de l'État bolivien mais des négociations pour que l'État ait le contrôle majoritaire», a déclaré M. Morales dans un entretien à la télévision publique espagnole TVE. En juillet, le gouvernement de gauche avait annoncé le début de négociations pour nationaliser des entreprises électriques, Corani, appartenant à Inversiones Ecoenergy Bolivia SA, société dans laquelle la compagnie française GDF Suez possède des parts; Guaracachi, une filiale de la britannique Rurelec PLC et Valle Hermoso contrôlée par Panamerican, un consortium d'investisseurs boliviens.

Ce trio génère 60% de l'électricité en Bolivie.

La nationalisation des entreprises électriques fait partie de la politique d'étatisation décidée par le président Evo Morales depuis son accession au pouvoir en 2006, et appliquée aussi dans le domaine des hydrocarbures, de la métallurgie et des télécommunications.

M. Morales est arrivé dimanche en Espagne pour une visite officielle entamée lundi et devant s'achever mardi. Le président bolivien devait rencontrer mardi à la mi-journée le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.