Onze militaires équatoriens capturés samedi en territoire colombien ont été remis dimanche aux autorités équatoriennes, a-t-on appris de source militaire colombienne.

Les militaires équatoriens ont été remis peu avant midi à leurs autorités lors d'une cérémonie en présence de militaires des deux pays, «dans un climat de normalité» et selon un processus «conforme aux protocoles établis», a indiqué à l'AFP cette source du haut commandement de l'armée colombienne.

«La situation à la frontière est normale», a déclaré à la presse locale Betto Benavides, le maire de San Miguel, la localité frontalière où s'est tenue la cérémonie.

Quelques heures plus tôt, le ministère colombien des Affaires étrangères avait annoncé dans un communiqué que «hier, 8 août 2009, à 13h00 (14h00 HAE), au lieu-dit La Reforma, municipalité de Puerto Leguizamo, département de Putumayo, l'armée colombienne a capturé un officier, un sous-officier et neuf soldats appartenant à l'armée équatorienne, à 300 mètres de la frontière».

«En accord avec les conventions en vigueur (...) il sera procédé à leur remise aujourd'hui aux autorités militaires équatoriennes», ajoutait le communiqué.

Le ministre équatorien de la Sécurité, Miguel Carvajal, réagissant auprès de l'AFP, avait qualifié l'incident de «problème administratif» qui avait été «réglé», et fait état de «deux conscrits» ayant franchi la frontière colombienne «pour acheter des vivres», et non de 11 militaires comme indiqué par la Colombie.

L'Equateur a suspendu ses relations diplomatiques avec la Colombie à la suite de l'attaque aérienne, le 1er mars 2008, par l'armée colombienne, d'un campement de la guérilla des Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc, marxistes) installé en territoire équatorien. Le numéro deux des Farc, Raul Reyes, avait été tué au cours du bombardement.