L'arsenal de la guérilla colombienne des FARC provient d'une trentaine de pays, si l'on en juge par les saisies opérées au cours des dernières années, selon des sources des services de renseignement colombiens citées dimanche par la presse locale.

Les saisies réalisées au cours de la dernière décennie comprennent 200 armes antichar, dont trois lance-roquettes achetés par le Venezuela à un fabricant suédois, d'après un rapport d'un Groupe d'analyse antiterroriste, le Giat, cité par le quotidien El Tiempo.

Des missiles américains, russes, roumains et chinois figuraient aussi dans le lot, ajoute le rapport.

Quelque 300 fusils des forces armées vénézuéliennes ont été saisis, de même que des fusils russes, bulgares, chinois et sud-coréens, des pistolets et des revolvers d'Europe centrale et du Brésil, et des explosifs équatoriens.

Le rapport fait aussi état de munitions brésiliennes, russes, vénézuéliennes, nord-coréennes et même colombiennes.

Ce rapport a été révélé après le gel des relations entre Bogota et le président vénézuélien Hugo Chavez, à la suite de la saisie de lance-roquettes suédois et de projets de la Colombie d'autoriser les États-Unis à utiliser trois bases militaires pour des opérations anti-drogue.

Lors de cette saisie, le gouvernement colombien avait indiqué n'avoir pas obtenu de réponse du Venezuela à une demande d'informations, une attitude qui n'est pas propre à ce pays, selon l'article de El Tiempo.

Depuis le début de 2009, Bogota a envoyé 209 communications à 27 pays pour vérifier l'origine des armes confisquées aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), ajoute le journal.