L'aide des États-Unis au Honduras a été amputée de près de 200 millions de dollars, suspendus en réponse au «coup d'État» contre le président Manuel Zelaya, expulsé de son pays le 28 juin, a indiqué mercredi l'ambassade américaine à Tegucigalpa.

Le dialogue qui doit s'entamer jeudi au Costa Rica entre M. Zelaya et le chef de l'État désigné après sa destitution, Roberto Micheletti, a pour but «le retour du gouvernement légitime du Honduras et la restauration d'un ordre constitutionnel et démocratique», a également souligné l'ambassade, dans un communiqué.

Washington a suspendu ses programmes d'assistance militaire, pour un total de 16,5 millions de dollars, et d'aide au développement. Le soutien est également suspendu dans les secteurs de l'éducation de base, de l'environnement et du planning familial.

En outre, plus de 50 millions de dollars d'aide supplémentaire pour 2009 «pourraient être menacés», tout comme les quelque 130 millions restant au compte des Objectifs du millénaire, a précisé l'ambassade.

Les États-Unis maintiendront leurs programmes d'assistance directe à la population, a précisé l'ambassade: l'aide alimentaire, le programme anti-sida et autres campagnes de prévention médicale, de lutte contre la mortalité infantile et l'aide en cas de catastrophe naturelle.

Ils maintiennent aussi le soutien électoral, «pour contribuer à des élections libres et justes», a conclu l'ambassade.

Washington avait accordé une enveloppe de 215 millions de dollars au Honduras dans le cadre du programme des Objectifs du Millénaire, destiné à 15 pays pauvres.