La dissidente cubaine Hilda Molina, qui se bat depuis des années pour gagner l'Argentine où habitent son fils et sa mère, a été autorisée à quitter Cuba, a déclaré vendredi la présidente argentine Cristina Kirchner.

«Elle a reçu des autorités cubaines un passeport et l'autorisation pour quitter le pays et se rendre en Argentine», a dit Mme Kirchner, sans donner des détails sur une date de départ. «Le Dr Molina fait en ce moment même à l'ambassade argentine les démarches pour obtenir un visa», a-t-elle ajouté.

«C'est une très bonne nouvelle. Nous devons reconnaître et remercier le geste du gouvernement de Raul Castro», a souligné la présidente.

Mme Kirchner a tenu à «saluer celui qui a été président de la République de Cuba pendant si longtemps, le commandant Fidel Castro», le dirigeant malade, frère de Raul Castro, qu'elle avait également pu rencontrer le 21 janvier à La Havane.

La présidente argentine avait préféré lors de cette visite ne pas rencontrer des dissidents, estimant que c'était la bonne stratégie pour obtenir des autorités cubaines qu'elles autorisent Mme Molina a quitter le pays.

Fidel Castro avait effectué une visite en Argentine en 2006. Mais les relations bilatérales se sont ensuite tendues en raison du cas Hilda Molina.

Célèbre pour ses travaux en neurochirurgie, Hilda Molina, 65 ans, demande depuis 1994 l'autorisation de pouvoir quitter l'île communiste pour rendre visite à son fils, Roberto Quinones, un médecin installé à Buenos Aires et marié à une Argentine. La mère de Mme Molina, Hilda Morejon, 89 ans, a été autorisée à quitter Cuba pour l'Argentine en mai 2008.

La femme de Roberto Quinones, Veronica, a raconté vendredi à la presse qu'elle avait eu au téléphone Hilda Molina jeudi soir et qu'elle ne savait alors rien de l'autorisation qui allait lui être délivrée.