Le bilan de l'incendie vendredi d'une garderie à Hermilloso, dans le nord-ouest du Mexique, s'est alourdi à 44 enfants tués, après la mort d'un nouveau mineur lundi à l'aube, a annoncé le procureur de l'État de Sonora, Abel Murrieta.

La plupart sont «morts d'asphyxie à cause de la présence de monoxyde de carbone», a-t-il précisé.

Il a également confirmé que le feu avait pris dans un local voisin et que le personnel de la garderie ne s'était rendu compte du sinistre que lorsqu'il était déjà quasiment incontrôlable.

«Le toit est tombé d'un coup, sans prévenir. La fumée se trouvait au-dessus du plafond, donc ils ne se sont rendus compte de rien», avait expliqué plus tôt le gouverneur de l'État, Eduardo Bours.

Quand l'incendie s'est déclaré vendredi vers 15H00 (20H00 GMT), 123 enfants étaient en train de faire la sieste, selon le dernier chiffre communiqué dimanche.

Certains ont été tués par la chute du toit. D'autres ont été victimes des fumées toxiques dégagées par des matériaux plastiques et l'amiante des faux plafonds, selon le ministre de la Santé, Raymundo Lopez.

Les flammes ont en outre dévoré les matelas et les lits fabriqués avec des matériaux très inflammables.

La garderie était en fait un hangar recouvert d'un toit de tôle, comptant une seule porte de sortie, qui n'a pas été ouverte le jour du sinistre, et cinq petites fenêtres en haut des murs.

Le directeur de la Sécurité sociale mexicaine, Daniel Karam, avait assuré samedi que le centre répondait à «toutes les conditions en matière de sécurité», avant de renvoyer dimanche la balle dans le camp de la municipalité, qui a selon lui avalisé la dernière visite d'inspection, le 26 mai.

Selon la presse locale, une des trois propriétaires à qui la Sécurité sociale avait délégué la concession de la garderie serait une proche de la première dame du Mexique, Margarita Zavala.

«Je ne sais pas s'il y a le moindre lien de parenté» entre les deux, a rétorqué dimanche M. Karam, représentant du président Felipe Calderon sur les lieux. «Nous ne couvrons personne», a-t-il ajouté.

Le gouverneur de Sonora, lui, a confirmé lundi que deux propriétaires travaillaient pour le gouvernement de son État et que l'un d'entre eux était marié avec une femme, qui «a un lien de parenté avec l'épouse du président».

Le troisième propriétaire occupe un poste au sein du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir dans l'État mais dans l'opposition à l'échelle nationale.