Le leader cubain Fidel Castro a laissé entendre mercredi qu'il appartenait au président américain Barack Obama de prendre l'initiative d'une amélioration des relations avec Cuba, après une «rencontre magnifique», selon lui, avec des parlementaires américains.

Dans un commentaire publié sur le site cubadebate.cu, l'ancien président cubain, dont le pays est depuis 47 ans sous embargo américain, écrit avoir interrogé lors de cette rencontre mardi un parlementaire sur «le sens de sa déclaration: "Obama peut améliorer les relations avec Cuba, mais Cuba doit aider Obama».

«Nous n'étions pas les agresseurs, nous ne menacions pas les Etats-Unis. Cuba ne disposait d'aucune alternative lui permettant de prendre l'initiative», poursuit Fidel Castro, 82 ans, qui a cédé officiellement le pouvoir en février 2008 à son frère Raul pour des raisons de santé.

A propos de Barack Obama, favorable à une détente avec Cuba, «nous partagions l'assurance de ce que ses propos étaient sincères et l'avons affirmé publiquement avant et après son élection», écrit le Père de la Révolution de 1959.

«Nous avons exprimé dans le même temps la notion selon laquelle la réalité objective était, aux Etats-Unis, plus puissante que les intentions sincères d'Obama», a-t-il ajouté, reprenant certaines de ses déclarations antérieures sur la difficulté pour Obama de «changer un empire».

Il a assuré s'être entretenu pendant 1H45 avec trois des sept représentants démocrates du Caucus afro-américain qui ont effectué une visite de cinq jours à Cuba, la première du genre depuis 2007, afin d'amorcer avec un rapprochement avec l'île communiste.

«J'ai raconté brièvement les expériences vécues en deux ans et sept mois d'internement hospitalier et les activités auxquelles je me consacre maintenant», a encore écrit Fidel Castro en faisant part de son «grand intérêt» pour l'actualité américaine et la figure de Martin Luther King, le leader des droits civiques assassiné en 1968.

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