Le président du Venezuela, Hugo Chavez, a estimé mercredi que tous les dirigeants de l'opposition de son pays étaient des «bandits» et a soutenu que leurs «crimes» restaient «impunis» en raison de leur seul statut politique.

«Des bandits, ce sont tous des bandits, il n'y en pas un pour racheter l'autre», a affirmé le président Chavez, lors d'une réunion avec les gouverneurs et les députés de sa formation politique, le Partido Socialista Unido. «S'ils tuent quelqu'un, s'ils envoient tuer quelqu'un, s'ils diffament ou injurient, font des coups d'État, méprisent les travailleurs, volent l'argent du peuple (...), comme ils sont de l'opposition, on ne peut pas les toucher», a ajouté M. Chavez, dans un discours retransmis partiellement à la radio et la télévision.

«Tout bandit, qu'il entre dans l'opposition et aussitôt il devient invulnérable. Si Al Capone ou Jesse James venaient au Venezuela, ils entreraient dans l'opposition et dès lors, nul ne pourrait les toucher», a-t-il poursuivi.

Les principaux dirigeants de l'opposition vénézuélienne avaient appelé peu auparavant mercredi au lancement d'un processus de «résistance démocratique», incluant une proposition de referendum sur la prise de contrôle par l'exécutif des ports, aéroports et autoroutes.

En outre, l'opposition a manifesté sa solidarité avec le chef du parti Nuevo Tiempo Manuel Rosales, actuel maire de Maracaibo (ouest) et principal adversaire de M. Chavez à la présidentielle de 2006, qui risque une arrestation. Il a été accusé la semaine dernière par le parquet d'enrichissement illicite entre 2002 et 2004. Le délit est passible de trois à dix ans d'emprisonnement.