Le Père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, 82 ans, a appelé jeudi le Parti communiste et le gouvernement à poursuivre leur travail malgré sa «grave maladie ou sa mort», dans un commentaire publié sur le site internet officiel cubadebate.cu.

«J'ai diminué le nombre de Réflexions comme je me l'étais proposé pour l'année actuelle, afin de ne pas interférer ou de gêner les compagnons du Parti et de l'Etat dans les décisions qu'ils doivent prendre», écrit l'ancien président, se référant aux commentaires qu'il publie régulièrement.

«Je suis bien, mais j'insiste: aucun d'entre eux ne doit se sentir impliqué par mes éventuelles Réflexions, ma grave maladie ou ma mort», affirme-t-il en assurant être en train de réviser ses discours passés.

Fidel Castro vante à nouveau le président américain, Barack Obama, son «visage intelligent et noble», «sa sincérité quand il dit qu'il veut convertir son pays en un modèle de liberté», tout en exprimant des doutes sur sa capacité à mener à bien ses idées dans le système américain.

«J'ai eu le rare privilège d'observer pendant très longtemps l'actualité. Je reçois l'information et médite calmement sur les événements. J'espère ne pas avoir à jouir d'un tel privilège dans quatre ans quand le premier mandat d'Obama sera achevé», ajoute-t-il en conclusion de cette «Réflexion», intitulée le «onzième président des Etats-Unis».

Fidel Castro avait publié la veille sa première «Réflexion» depuis le 15 décembre dernier après avoir reçu dans sa retraite médicale la présidente argentine Cristina Kirchner.

Ce silence médiatique de cinq semaines avait suscité des rumeurs sur une aggravation de l'état de santé du «Comandante» qui a dû cédé le pouvoir en juillet 2006 à son frère Raul à la suite d'une grave hémorrage instestinale.

Raul Castro, 77 ans, a assuré mercredi à des journalistes que si son frère était gravement malade il ne pourrait effectuer, comme il est prévu, un voyage en Russie à la fin du mois.