Le président bolivien Evo Morales a proposé mercredi à ses pairs latino-américains de lancer un ultimatum au président élu Barack Obama pour qu'il mette fin à l'embargo américain de 46 ans contre Cuba.

M. Morales, qui participe au sommet Amérique latine-Caraïbes de Costa do Sauipe (nord-est du Brésil), n'a pas fixé de délai précis à Barack Obama qui entrera à la Maison Blanche le 20 janvier, mais a déclaré que si l'embargo contre l'île communiste n'était pas levé, les pays latino-américains devraient rappeler leurs ambassadeurs à Washington.

«Il serait très important de donner une date limite au nouveau gouvernement des Etats-Unis pour qu'il lève le blocus économique. Si le nouveau gouvernement des Etats-Unis ne levait pas ce blocus, nous rappellerons nos ambassadeurs», a dit Evo Morales.

Le dirigeant socialiste, un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de Washington, entretient des relations conflictuelles avec les Etats-Unis depuis son élection en 2006.

Il s'agit d'une «mesure radicale pour exprimer dans les faits notre solidarité», a ajouté le président bolivien devant les 32 autres dirigeants présents à ce sommet de deux jours qui se termine mercredi.

Le président cubain Raul Castro participe à son premier sommet international hors de Cuba depuis qu'il a succédé en juillet 2006 à son frère Fidel Castro pour cause de maladie. A cette occasion, Cuba a intégré mardi soir le Groupe de Rio, un forum de 22 pays latino-américains créé en 1986, hors de la tutelle américaine.