Ingrid Betancourt, l'ancienne otage franco-colombienne de la guérilla des Farc, a été reçue lundi par le président équatorien Rafael Correa à Quito, deuxième étape de la tournée qu'elle effectue en Amérique latine pour oeuvrer à la libération des otages encore détenus.

M. Correa et Mme Betancourt se sont entretenus à huis clos en présence de l'ambassadeur de France à Quito, Didier Lopinot, et de hauts responsables équatoriens.

Après l'entretien, M. Correa a salué «l'otage la plus célèbre, la plus connue», et a rappelé qu'«il y a encore plus de 3000 personnes qui sont privées de liberté aux mains de groupes irréguliers» en Colombie.

«L'Equateur fera tout son possible pour parvenir à ce que ces personnes recouvrent la liberté», a-t-il promis.

Mme Betancourt a rendu hommage au chef de l'Etat équatorien et à son engagement pour la libération des otages. «J'estime le président Rafael Correa, je l'aime énormément», a-t-elle dit.

«Mon but était de remercier le président Correa pour son intérêt et son engagement à aider ceux qui étaient otages dans la jungle à s'en sortir», a déclaré Mme Betancourt lors d'une conférence de presse.

«Pour moi, obtenir la libération de mes compagnons est très important», a-t-elle insisté.

Mme Betancourt venait de Colombie, où elle a entrepris une tournée pour remercier les gouvernements qui ont contribué par leur action à sa libération et pour plaider la cause des otages encore détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et par d'autres groupes colombiens.

Après l'Equateur, elle doit se rendre en Argentine, puis au Chili, au Pérou, au Brésil, en Bolivie et au Venezuela.

Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence colombienne, a été libérée le 2 juillet 2008 par l'armée colombienne après avoir passé plus de six ans aux mains des Farc dans la jungle colombienne.