La Guyane française est paralysée depuis une semaine par un mouvement des camionneurs et automobilistes qui réclament une baisse des prix du carburant, et les responsables politiques locaux en ont appelé dimanche au président Sarkozy pour sortir du conflit.

Les manifestants, qui réclament une baisse de 50 centimes par litre de carburant, maintenaient dimanche 25 barrages, ne laissant passer que les transports d'urgence. L'aéroport international de Rochambeau (Cayenne) restait fermé aux vols commerciaux, tandis qu'au port, les bateaux étaient à quai.

Dans une lettre au chef de l'État, les responsables de huit formations politiques de ce département français en Amérique du sud demandent au président de la République de prendre «toutes les décisions nécessaires à l'aboutissement de la juste demande du peuple guyanais».

Vendredi, le secrétaire d'État à l'outremer Yves Jégo avait annoncé une baisse de 30 centimes par litre de carburant, et demandé aux élus de consentir de leur côté une baisse de 10 centimes sur les taxes locales.

La hausse des prix du pétrole en Guyane a démarré en février 2007, en application d'une décision de justice obligeant les pétroliers à s'approvisionner en carburant aux normes européennes en Martinique, et non plus à Trinidad comme ils le faisaient jusqu'alors.