Les 11 803 bureaux de vote des élections municipales au Nicaragua ont fermé dimanche à 18h00 locales (13h00 HAE), à l'issue d'un scrutin «normal, à de rares exceptions» selon les autorités, mais marqué d'irrégularités selon l'opposition.

L'opposition conservatrice avait donné à ces municipales un caractère de test pour le président sandiniste Daniel Ortega, revenu au pouvoir en 2006 après avoir déjà dirigé le pays de 1979 à 1990.L'opposition a dénoncé des irrégularités locales, minimisées par le Conseil supérieur électoral (CSE). Le président du CSE, Roberto Rivas, avait annoncé à la mi-journée que le scrutin se déroulait «normalement, à de rares exceptions».

La principale formation de l'opposition conservatrice, le Parti libéral constitutionnaliste (PLC), a dénoncé l'ouverture tardive de bureaux de vote, faute de matériel électoral.

Nombre d'électeurs ont déclaré aux médias qu'ils avaient été dans l'impossibilité de voter, parce que leur nom ne figurait pas sur les listes de leur bureau ou en s'entendant dire que leurs pièces d'identité étaient fausses, ou en mauvais état.

Les incidents les plus sérieux ont été signalés dans la ville de Leon, à 90 km au nord-ouest de Managua. Les forces de l'ordre ont employé des gaz lacrymogènes pour mettre fin à des mouvements de protestation de partisans du PLC, dont les représentants n'avaient pas été autorisés à siéger dans les bureaux.

Les seuls observateurs accrédités sont 24 représentants d'organisations latino-américaines, l'Union régionale des tribunaux électoraux d'Amérique latine (Uniore) et le Conseil d'experts d'Amérique latine (Ceela).

Les organisations nationales d'observateurs ont été récusées car clairement identifiées comme «antigouvernementales», avait déclaré le président Ortega, accusant l'une d'entre elles, sans la nommer, d'être financée par des «gouvernements étrangers».