La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dispose de cellules de soutien dans 26 pays, a affirmé le chef de la police colombienne, en évoquant des données extraites de l'ordinateur du numéro deux des Farc, tué en mars.

L'information tirée de l'ordinateur de Raul Reyes a permis d'établir que les «Farc depuis les profondeurs de la jungle ont généré des contacts, des connexions, des cellules de soutien dans au moins 26 pays», a déclaré le directeur de la police nationale, le général Oscar Naranjo, selon un communiqué de la présidence colombienne.

Le général a fait ces déclarations mercredi devant l'Assemblée générale d'Interpol réunie à St Petersbourg, a rapporté la présidence sans donner la liste précise des pays concernés.

A cette occasion, il a également affirmé que les Farc disposaient d'un trésor de guerre de deux milliards de dollars par an, tiré du trafic de drogue, des enlèvements et d'extorsions, un montant impossible à vérifier de source indépendante.

Le cher de la police a également accusé la guérilla fondée en 1964 de s'adonner au trafic d'armes et de personnes, au blanchiment d'argent et de chercher à se procurer du matériel radio-actif, avant de demander à ses homologues de renforcer «la coopération bilatérale et multilatérale contre le terrorisme».

Les autorités colombiennes avaient déjà dans le passé évoqué les liens des Farc dans d'autres pays, notamment en Equateur, au Venezuela, au Costa Rica, en Espagne, en Italie ou encore au Danemark.

Elles s'étaient félicitées de la condamnation en septembre de six Danois accusés d'avoir vendu des t-shirts avec les logos du Front populaire de libération de la Palestine et des Farc, afin de recueillir des fonds pour ces organisations.

En Colombie, les Farc compteraient actuellement quelque 10 000 combattants, selon le directeur de la police.