Le gouvernement mexicain a approuvé vendredi un projet de création d'unités spéciales de police «anti-enlèvements» dans les 31 États du pays et la capitale fédérale, a annoncé le Conseil national de sécurité publique.

«Selon les données du gouvernement fédéral et des États, 651 cas d'enlèvements ont été enregistrés en 2008», a expliqué le secrétaire exécutif du Conseil, Monte Alejandro Rubido.

Le Conseil, réuni au Palais national de Mexico, a approuvé ce projet d'unités policières spéciales dans le cadre d'une «Stratégie nationale contre le délit de séquestration», qui prévoit aussi des ressources accrues pour les États, une homogénéisation de la loi et la création d'établissements pénitentiaires de haute sécurité.

Au Mexique, chaque État traite les cas d'enlèvement ou de séquestration selon sa propre loi, avec ses propres forces de police, dont certains éléments sont parfois liés aux gangs criminels.

Sur les 120 organisations spécialisées dans le rapt démantelées dans le pays entre 2001 et 2008, «20 comptaient la participation de policiers», a commenté le Procureur général de la République, Eduardo Medina, en marge de la réunion du Conseil.

Depuis l'avènement du gouvernement du président conservateur Felipe Calderon, en janvier 2007, le Mexique a comptabilisé 1106 enlèvements, dont 66 victimes ont été assassinées, a précisé vendredi M. Rubido.