«L'Union soviétique appartient à l'Histoire», écrivait le président russe (alors premier ministre), dans les pages du quotidien Izvestia du 11 octobre 2011, où Vladimir Poutine faisait la promotion d'un nouveau projet d'intégration économique et politique, l'Eurasie. «Une union eurasiatique» qui s'articulerait selon l'homme fort du Kremlin sur le modèle de l'Union européenne. Une communauté qui regrouperait 300 millions d'individus sur un territoire s'étalant sur le cinquième de la surface de la Terre. Une nouvelle Union qui selon plusieurs serait en fait très proche de ce qu'était l'Union... soviétique.

En décembre 2012 à Dublin, Hillary Clinton, secrétaire d'État américaine à l'époque, dira du projet d'union de Poutine: «On assiste à une tentative de resoviétiser la région. Cela ne s'appellera pas comme cela, cela s'appellera Union douanière, cela s'appellera Union eurasiatique... Ne nous y trompons pas.»

Une Eurasie qui ne peut se faire sans l'Ukraine affirme plusieurs analystes qui voient dans la crise actuelle, l'expression de la volonté de Poutine de ne pas renoncer à son URSS 2.0. Lui qui considère le démantèlement de l'URSS comme «le plus grand désastre politique» du XXe siècle.

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