L'écrivain et éditeur français Richard Millet avait soulevé un tollé dans la communauté des lettres, en France et à l'internationale, en publiant Éloge littéraire d'Anders Breivik, 17 pages où celui que l'on surnomme « le faiseur de Goncourt » prétend que le geste du tueur d'Utoya (violence qu'il ne cautionne pas, faut-il le souligner) appelle à une réflexion sur cette Europe « envahie par les minarets et les romans anglo-saxons », visiblement en quête d'identité. Le Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio, répond au polémiste dans une tribune qui sera publiée dans les pages de l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur du 6 septembre.

Pour J. M. G. Le Clézio, le texte de Millet, publié en appendice de l'essai Langue fantôme, où il est notamment écrit: « Breivik est sans doute ce que méritait la Norvège », n'est qu'une « lugubre élucubration » dans laquelle « le goût du scandale cède à la pathologie de l'insignifiance ».

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