Oubliez la grammaire et les mathématiques : ce n'est plus ce qu'on enseigne dans les écoles de Benghazi le 16 février dernier, date du déclenchement de la révolution. Les enfants apprennent plutôt les techniques des premiers secours qui pourraient se révéler vitales dans une ville en proie aux combats entre les opposants et les partisans du colonel Kadhafi.

«Tu viens de te brûler au second degré, dit une enseignante à un enfant après lui avoir dessiné un petit cercle rouge sur la main. Il faut te soigner». Branle-bas de combat dans la classe : les enfants cherchent de la gaze, des pansements. Ils savent qu'au troisième degré, il faut aller à l'hôpital derechef.

La formation comprend aussi un volet sur les armes, les manières de les éviter, de les reconnaître, etc. Non, la vie n'est vraiment plus la même pour les enfants depuis quelques semaines, et elle est maintenant à des années lumières de celles des enfants du Québec.

Un reportage à lire sur slateafrique.com, en français, ou sur Foreign Policy, en version originale anglaise.