Le 1er mai dernier, quatre millions de litres de pétrole ont souillé des kilomètres carrés de marais au Nigéria. En silence. Le drame n'a pas eu le moindre écho, sans doute parce qu'il est trop commun. Selon l'ONU, plus de 6 800 fuites entre 1976 et 2001 ont déversé environ 3 millions de tonnes de pétrole, ruinant l'écosystème du plus important producteur de pétrole d'Afrique.

«C'est l'équivalent d'un Exxon Valdez par an depuis cinquante ans», affirme Jacques Viers, président de la commission des entreprises d'Amnesty International, en entrevue au quotidien Le Figaro. Frustrée de l'attitude des pétrolières, la population a commencé à se rebeller et une série de groupes armés menacent régulièrement Shell et le gouvernement. Le nouveau président du pays, issu de la région pétrolifère, saura-t-il rétablir la sécurité environnementale et sociale au pays? Goodluck Jonathan a clairement affiché son intention de mettre un terme à la «malédiction du pétrole».

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