Quel rôle Moscou a-t-il joué dans le violent soulèvement populaire contre le pouvoir au Kirghizistan? La Russie a-t-elle fait exprès d'affaiblir la relation entre les États-Unis et l'un de leurs alliés les plus stratégiques dans cette région?

Après tout, «Moscou a tout à gagner et Washington tout à perdre» dans ce sanglant épisode, remarque Le Time jeudi matin. Les Américains y possèdent une base militaire cruciale pour leurs opérations en Afghanistan, que les Russes rêvent de voir disparaître, jugeant d'un très mauvais oeil cette présence américaine dans les territoires de l'ex-république soviétique.

Or, si le président Bakiev semblait plutôt favorable aux Américains, le leader du soulèvement kirghize s'est empressé d'affirmer mercredi qu'il avait le soutient de Moscou. Vladimir Poutine a toutefois nié par la suite toute implication de son gouvernement et s'est dit «surpris» des événements.

L'administration américaine, elle, a été étonnement prompte à réagir, semblant d'abord minimiser la situation en déclarant que le gouvernement avait pu garder le contrôle de la situation. Une position très difficile à maintenir jeud matin. 

À suivre sur Time.com