Le produit ne coûte qu'une trentaine de dollars, il est minuscule et ses consommatrices feront tout pour garder leur achat secret. Mais il n'est pas passé inaperçu pour autant en Égypte. Les députés conservateurs dénoncent haut et fort la vente de «kit» permettant aux femmes de retrouver, en apparence du moins, leur virginité.

Outrés, les conservateurs affirment que le gadget (une petite poche insérée dans le vagin qui, lors de la relation sexuelle, libère un liquide ressemblant à du sang pour feindre la rupture de l'hymen) va encourager les relations sexuelles avant le mariage. «Les jeunes filles qui n'ont pas assez de volonté succomberont plus facilement au péché», a déclaré récemment l'un des députés de la Fraternité musulmane lors d'une sortie publique. La formation politique, qui détient 20% des sièges du gouvernement égyptien, a demandé l'interdiction pure et simple du produit importé de Chine.

À l'opposé, les groupes de défense des droits des femmes veulent protéger la vente des kits et estiment que sa popularité traduit un malaise plus sérieux dans la société égyptienne, de plus en plus attachée à la religion.

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