Le gouvernement égyptien doit regretter d'avoir abattu des dizaines de milliers de porcs de «manière préventive» après l'éclosion des premiers cas de grippe À (H1N1) (initialement baptisée grippe porcine): il s'est ainsi privé d'une armée précieuse d'éboueurs. Résultat, les rues du Caire débordent de déchets.

Explication: au Caire, la collecte des déchets repose en grande partie sur le secteur informel. Un premier tri est effectué par la population qui récupère et revend sur le marché noir les matière recyclables comme le plastique ou le métal. Quant aux matières putrescibles, elles servaient -en partie du moins- d'alimentation de base du bétail de certaines communautés chrétiennes établies en périphérie de la capitale. Les cochons éliminés de cette équation, l'équilibre ne tient plus. «Tuer tous les cochons en même temps a été la chose la plus stupide qui ait jamais été faite en Égypte», conclut ainsi la directrice d'une organisation humanitaire, Laïla Iskandar Kamel.

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