Rien ne prédestinait Susan Boyle au succès. Improbable quinquagénaire écossaise édentée, coupe de bichon maltais, robe de chaisière du dimanche en simili-lamé or, sourcils touffus et désordonnés: elle n'a pas exactement le physique d'une étoile de la chanson.

Mais le 11 avril, à l'émission de télévision anglaise Britain's Got Talent, la vieille fille hors normes bégaie qu'elle vit seule avec son chat et qu'elle n'a jamais embrassé un garçon, juste avant d'entonner devant un jury médusé la poignante complainte des Misérables avec le timbre et l'aplomb d'une Barbra Streisand dopée au bourbon. Dès lors, a star was born.

Comment une société de l'hyperspectacle qui mise sur des physiques de plus en plus inaccessibles, des plastiques de rêve à la Angelina Jolie et Brad Pitt, en est-elle arrivée à cette asymptote boudinée brouillant tous les repères, nommée Susan?

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