Bonnet d'âne, l'élève Nicolas Sarkozy ? Puristes de la grammaire et amoureux des belles lettres sont mis à la torture. En effet, à force de parler tous les jours, ou presque, le président commet parfois de redoutables fautes.

Furieux contre ceux qui critiquent le bouclier fiscal, il s'est laissé aller mardi à un joli « télescopage syntaxique» devant des ouvriers d'Alstom, dans le Doubs : « Si y en a que ça les démange d'augmenter les impôts... » Ou, le même jour, à propos des études des élites : « On se demande c'est à quoi ça leur a servi ? »... Coach en orthographe, Bernard Fripiat refuse pourtant de lui mettre un zéro pointé. « C'est un président comme on en trouve aux États-Unis. Le voir faire une faute, ça désacralise l'orthographe. Je vois trop de gens complexés ! »

Sarkozy est aussi fâché avec les négations : « J'écoute, mais je tiens pas compte ! « (Provins, le 20 janvier.) Il prend des libertés avec les accords : « On commence par les infirmières parce qu'ils sont les plus nombreux « (Rambouillet, le 13 mars.)

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