Pour sauver les tortues géantes de Cantor, un programme se met en place au Cambodge. Il utilise astucieusement les compétences des pêcheurs locaux.

Pêcheur et agriculteur, Su Pie, 59 ans, vit dans une maison qui borde le fleuve, dans le district de Sambour, à une heure de la ville de Kracheh. C'est sur la berge, avec sa femme et ses trois enfants à ses côtés, qu'il présente à des responsables de Conservation International «une organisation non gouvernementale américaine dédiée à la protection de la biodiversité» les résultats mitigés qu'il a obtenus cette année dans sa contribution à leur projet. La bonne nouvelle est qu'il a repéré deux nids de tortues. La mauvaise, c'est qu'il a mangé les oeufs de l'un d'eux, craignant que d'autres pêcheurs le repèrent trop facilement. Les écologistes font grise mine. Ils savent que quelques repas de ce genre suffiraient à conduire à l'extinction des tortues géantes de Cantor au Cambodge.

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