(Lagos) Trois membres de l’équipage d’un pétrolier ayant pris feu et coulé la semaine dernière au large du Nigeria ont été retrouvés morts, trois autres vivants et quatre sont toujours portés disparus, a déclaré lundi l’entreprise propriétaire du navire.

Une explosion d’origine indéterminée a provoqué mercredi dernier un incendie — maîtrisé le lendemain — sur l’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) Trinity Spirit, une installation pétrolière flottante au large de l’État du Delta, dans le sud du Nigeria, le premier producteur de brut d’Afrique.

Les FPSO sont des unités flottantes assurant notamment la production et le stockage de pétrole ou de gaz naturel extraits en mer par des plateformes.

PHOTO TIFE OWOLABI, REUTERS

Le nombre des barils stockés dans le navire au moment de l’explosion demeure inconnu, mais cet incident fait craindre une importante marée noire.

Dix membres d’équipage se trouvaient à bord au moment de l’incident.

Trois corps ont été retrouvés, a annoncé lundi le directeur général de l’entreprise d’exploration et de production Shebah (Sepcol), Ikemefuna Okafor, propriétaire du navire.

« Nos pensées vont aux familles de toutes les victimes de ce regrettable incident », a-t-il ajouté, précisant que trois autres personnes avaient été retrouvées vivantes et que les recherches se poursuivaient pour les quatre autres toujours portées disparues.

Selon Sepcol, le Trinity Spirit avait une capacité de traitement de 22 000 barils par jour et une capacité de stockage de deux millions de barils.

Le nombre des barils stockés dans le navire au moment de l’explosion demeure inconnu, mais cet incident fait craindre une importante marée noire.

PHOTO TIFE OWOLABI, REUTERS

L’écosystème du delta du Niger a été ravagé par des décennies d’exploitation pétrolière. Les compagnies pétrolières sont régulièrement montrées du doigt pour leur responsabilité dans des désastres écologiques, tout comme des groupes criminels qui percent les oléoducs pour y piller du brut.

Toutefois, Idris Musa, le directeur de l’Agence de détection et de réponse aux fuites pétrolières (Nosdra) du Nigeria, avait déclaré dimanche à l’AFP qu’il n’y avait pas d’« incident de marée noire pour l’instant, seulement du pétrole en petite quantité ».

Les marées noires sont fréquentes au Nigeria, mais elles touchent généralement le fleuve Niger et ses affluents et plus rarement l’espace maritime.

L’écosystème du delta du Niger a été ravagé par des décennies d’exploitation pétrolière. Les compagnies pétrolières sont régulièrement montrées du doigt pour leur responsabilité dans des désastres écologiques, tout comme des groupes criminels qui percent les oléoducs pour y piller du brut.