(Maputo) La police du Mozambique a annoncé lundi la mort d’un chef djihadiste tanzanien responsable d’importantes attaques dans le nord du pays, tué dans une opération des forces de sécurité.

Tuahil Muhidim avait notamment mené l’attaque de 2020 qui avait permis la prise de Mocimboa da Praia, le port du nord où arrivaient des cargos pour le compte des gros projets gaziers en cours dans la région.

Il a été tué samedi matin par les forces mozambicaines et rwandaises, a annoncé le commandant général de la police, Bernardino Rafael, à la radio nationale.

Il avait aussi été accusé d’avoir kidnappé deux religieuses brésiliennes pendant trois semaines en 2020.

Dans la même opération, les forces de sécurité mozambicaines et rwandaises ont tué un autre rebelle et saisi deux armes, a-t-il ajouté.

« Les opérations des forces de sécurité ont de l’effet, les terroristes sont affaiblis », a-t-il assuré, affirmant que sept chefs rebelles avaient été tués ces deux derniers mois.

Depuis fin 2017, des groupes armés qui ont fait allégeance au groupe État islamique terrorisent le nord du Mozambique, notamment la province du Cabo Delgado. Les violences dans cette région à majorité musulmane ont déjà fait 3500 morts et obligé 820 000 personnes à fuir leur foyer.

Le Rwanda et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 16 États, ont envoyé en juillet-août au moins 3000 soldats en soutien à l’armée mozambicaine.

Les attaques ont également provoqué la suspension des projets d’exploitation des réserves sous-marines de gaz naturel au large de la région, représentant des milliards de dollars d’investissement.