(Ryad) L’Arabie saoudite va investir près d’un milliard de dollars pour soutenir « les pays en développement d’Afrique » confrontés aux conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 en 2021, a annoncé son prince héritier Mohammed ben Salmane lors d’un sommet consacré au continent à Paris.

La communauté internationale a promis mardi d’aider le continent sur le plan sanitaire, mais sans prendre d’engagement financier lors de cette conférence organisée par la France qui a réuni une trentaine de dirigeants africains et européens, ainsi que les grandes organisations économiques internationales.

« Le Fonds saoudien pour le développement mettra en œuvre de futurs projets, prêts et subventions dans les pays en développement d’Afrique pour un montant qui dépasse trois milliards de riyals saoudiens, soit près d’un milliard de dollars au cours de cette année », a déclaré le prince Mohammed, dirigeant de facto du riche royaume pétrolier du Golfe.

« L’impact de la pandémie a été sévère dans les pays africains à faible revenu […] et il est important que nous continuions à faire des efforts pour surmonter cette crise grâce à une action internationale conjointe », a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée mardi soir par l’agence de presse officielle SPA.

L’Arabie saoudite a déjà investi environ quatre milliards de dollars dans les secteurs de l’énergie, des mines, des télécommunications ou de l’alimentation en Afrique, a déclaré le prince sans préciser à quand remontent ces investissements.

Le pays s’est également engagé à injecter 300 millions dans le développement des pays du Sahel en collaboration avec l’Agence française de développement.

Ces dernières années, les pays du Golfe ont renforcé leur influence politique et économique en Afrique, en particulier l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.

L’Afrique a été relativement épargnée par la COVID-19 sur le plan sanitaire, avec 130 000 morts, selon les chiffres officiels, sur un total mondial de près de 3,4 millions. Mais le continent, lourdement affecté sur le plan économique, n’a pas les moyens de financer de grands plans de relance.

Selon le FMI, les pays africains ont besoin de près de 300 milliards de dollars pour lutter contre la pauvreté, développer leurs infrastructures, affronter le changement climatique et la menace djihadiste.