(Kano) Trois cent dix-sept adolescentes ont été enlevées après l’attaque de leur pensionnat dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes armés dans le nord-ouest du Nigeria, a annoncé vendredi la police locale, qui précise qu’une opération de secours a été lancée.

« La police de l’État de Zamfara et l’armée ont lancé une opération commune pour porter secours aux 317 élèves enlevées par des bandits armés dans le pensionnat de filles de Jangebe », a déclaré le porte-parole de la police locale Mohammed Shehu, cité dans un communiqué.  

À 1 h du matin, des hommes armés sont arrivés en voiture dans ce collège-école secondaire de l’État de Zamfara, et ont envahi les dortoirs. Ils sont repartis avec des centaines de jeunes filles à pied, selon les autorités locales.  

Une équipe de forces de sécurité « lourdement armée a été envoyée à Jangebe pour appuyer l’opération de sauvetage en cours sur les lieux où les écolières auraient été emmenées », a ajouté le porte-parole de la police.

PHOTO HABIBU ILIYASU, AFPAGENCE FRANCE-PRESSE

Des parents arrivant à l'école

Ce rapt est le dernier d’une série d’enlèvements d’adolescents perpétrés dans le centre et le nord-ouest du Nigeria par des groupes criminels, appelés localement des « bandits », qui terrorisent les populations, volent du bétail et pillent les villages.  

La semaine dernière, 42 enfants ont été enlevés dans l’État du Niger, dans le centre ouest du Nigeria, et plus de 300 garçons avaient également été enlevés début décembre à Kankara dans l’État de Katsina.  

Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s’étend sur quatre États du nord et du centre du Nigeria : ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.

Ces bandes criminelles sont motivées par l’appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes djihadistes présents dans le nord-est.

Ces violences criminelles ont fait plus de 8000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200 000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.