(Bamako) Au moins deux soldats maliens ont été tués et sept blessés mardi dans une embuscade dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, où sévissent des groupes djihadistes, a indiqué l’armée malienne dans la soirée.

Vers 14 h, « une mission de la 53e Compagnie d’Intervention Rapide quittant Sévaré pour Konna est tombée dans une embuscade tendue par des Groupes Armées Terroristes (GAT) », a indiqué l’armée sur les réseaux sociaux, confirmant des informations obtenues par l’AFP auprès de sources sécuritaires et d’un élu local.

L’attaque s’est produite à la moitié de la soixantaine de kilomètres séparant Sévaré, où l’armée dispose d’une importante base, de Konna, selon le communiqué.

Le « bilan provisoire est deux morts et sept blessés », précise l’armée, en ajoutant que des « renforts terrestres et aériens ont aussitôt fait mouvement vers les lieux de l’embuscade ».

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions, indépendantiste puis djihadiste, dans le nord, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.

Les violences se sont propagées vers le centre du pays, qui en est devenu un des principaux foyers, et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Les groupes armés apparus en 2015 dans le centre du Mali ont prospéré sur les anciens antagonismes liés à la terre, entre éleveurs et agriculteurs et entre ethnies peul, bambara et dogon. Ils attaquent tout ce qui reste de représentation de l’État et fomentent ou attisent ces tensions. Des « groupes d’autodéfense » communautaires sont également accusés d’exactions.