(Le Caire) L’Égypte a reçu quelque 854 000 doses de vaccin contre le coronavirus par le biais du mécanisme Covax destiné à approvisionner en vaccins les pays les plus pauvres, a annoncé jeudi l’OMS.

Les vaccins AstraZeneca, arrivés par avion mercredi soir, sont les premiers à avoir été livrés en Égypte via le mécanisme Covax, a indiqué l’OMS dans un communiqué.

Les autorités sanitaires égyptiennes ont précisé que les personnels médicaux, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques seront prioritaires dans la campagne de vaccination.

L’OMS a ajouté que d’autres livraisons de vaccins compléteront celle de mercredi, jusqu’à atteindre 40 millions de doses, soit une quantité suffisante pour 20 % des quelque 100 millions d’habitants du pays.

Le système international Covax vise à fournir cette année des doses à 20 % de la population de près de 200 pays et territoires, et comporte un mécanisme de financement visant à aider 92 pays défavorisés.

L’Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe, a commencé à vacciner ses équipes médicales contre le coronavirus, à l’aide du vaccin du groupe chinois Sinopharm, le 24 janvier.

Le pays a enregistré plus de 200 000 cas de coronavirus, dont environ 12 000 morts.

Lors d’une conférence de presse jeudi de l’OMS pour la Méditerranée orientale — une région qui s’étend du Maroc au Pakistan — l’organisation a reconnu que parvenir à atteindre cet objectif était un « défi ».  

Le directeur du bureau régional de l’OMS Ahmed al-Mandhari a souligné des difficultés à « créer des lignes de production […] et autres défis logistiques pour livrer les cargaisons aux pays ».

Le Dr al-Mandhari a cité le manque de « lieux de stockage » adéquats, certains vaccins nécessitant des températures de stockage très basses.

À cela s’ajoutent des « défis de financement » et « la concurrence des pays riches » pour l’obtention des doses, une situation qui entrave les efforts mondiaux pour vaincre le virus, selon l’OMS.  

Par ailleurs, des responsables régionaux de l’OMS ont noté jeudi l’apparition de deux nouveaux variants en Libye, un pays qui tente de s’extraire d’une décennie de conflit depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.