(Paris) La secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo a condamné mercredi des « violences post-électorales » au Niger, qui ont éclaté alors que l’opposition comme le candidat du pouvoir revendiquent la victoire à la présidentielle.

Dans un communiqué, Mme Mushikiwabo « condamne fermement les violences post-électorales qui ont suivi la publication des résultats électoraux provisoires » et appelle les parties prenantes à recourir « en cas de contestations aux voies légales et au dialogue ».

Mardi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait donné vainqueur avec 55,75 % des voix Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant Mahamadou Issoufou, selon des résultats provisoires qui doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle.

Mais mercredi, le candidat d’opposition Mahmane Ousmane a également revendiqué la victoire, avec 50,3 % des voix, accusant son rival de fraudes dans certaines zones.

Cette annonce a été suivie mercredi matin par des heurts dans la capitale Niamey, où des manifestants ont jeté des pavés sur les forces de l’ordre qui ont répondu par des gaz lacrymogènes.

La nuit précédente, plusieurs villes du pays avaient été secouées par d’autres affrontements et notamment l’incendie du siège d’un parti allié au pouvoir, à Dosso (sud-ouest).

« Louise Mushikiwabo prend note de la publication des résultats électoraux provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), conformément aux dispositions légales et électorales », selon le communiqué de la secrétaire générale qui estime que le « processus électoral a été conduit de manière consensuelle, inclusive et transparente ».

« Les parties prenantes nigériennes ont participé inclusivement aux opérations électorales, notamment à la centralisation et à la validation des résultats électoraux dans les différentes phases, communales, régionales et nationales », a-t-elle précisé.