(Tunis) Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi a appelé samedi ses ministres de l’Intérieur et de la Justice à coopérer pleinement avec les autorités françaises dans l’enquête sur l’attentat de Nice, dont l’auteur présumé est Tunisien.

Jeudi, l’assaillant présumé, Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, a tué avec un couteau trois personnes dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, à Nice, dans le sud-est de la France.

« Les ministres de l’Intérieur et de la Justice doivent accorder la plus grande attention à l’enquête sur les circonstances de cet acte terroriste […], soutenir et pleinement coopérer avec les services français », a indiqué M. Mechichi dans un communiqué.  

Lors d’une réunion samedi avec ses ministres de la Justice, Mohamed Boussetta, des Affaires étrangères, Othman Jarandi, et de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, le premier ministre a évoqué les « répercussions de l’attentat » et réitéré sa condamnation « totale et absolue » de cette opération « terroriste brutale et lâche ».

Selon les autorités tunisiennes, le jeune homme n’était pas fiché pour terrorisme. Mais il « a des antécédents judiciaires de droit commun, de violence et de drogue », d’après Mohsen Dali, substitut du procureur général au tribunal de première instance de Tunis.  

Le jeune homme avait quitté à la mi-septembre la ville de Sfax (centre de la Tunisie), où il vivait avec sa famille. Il est arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, puis à Nice « 24 ou 48 heures » avant l’attaque, selon une source proche de l’enquête.

Samedi, M. Dali a affirmé à l’AFP que les autorités tunisiennes avaient arrêté vendredi deux personnes après la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux annonçant « la revendication » de l’attaque par une organisation inconnue.

Cette revendication n’est pas jugée crédible par les experts des mouvements djihadistes.