(Le Caire) Le parquet égyptien a annoncé mercredi avoir ordonné l’arrestation de neuf suspects du viol en réunion d’une jeune femme dans un grand hôtel du Caire, dont sept sont actuellement à l’étranger.

« Le ministère public a pris les mesures judiciaires pour arrêter les fugitifs qui sont accusés de l’agression d’une jeune femme à l’hôtel Fairmont Nile City en 2014 », a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant avoir été informé par la police que « sept des accusés visés par un mandat d’arrêt avaient quitté le pays par avion » à une date non précisée.

Le parquet essaie également de localiser deux autres suspects, dont l’un « a été accusé dans une affaire similaire » de viol, a-t-il indiqué.

Il n’a identifié aucun des suspects recherchés.

Dans un bref communiqué diffusé lundi, le parquet avait annoncé avoir « ordonné l’arrestation des personnes ayant commis un acte de mauvaise conduite à l’encontre d’une femme à l’hôtel Fairmont en 2014 », ajoutant que les suspects avaient été placés sur les listes d’interdiction de voyage des aéroports.

Mais leur nombre n’avait pas été communiqué.

L’agression présumée était passée sous les radars, jusqu’à ce que des accusations surgissent sur les réseaux sociaux en juillet, notamment sur le compte Assault Police (« Police du harcèlement »).  

D’après ce compte, un groupe de six hommes aurait drogué et violé une jeune femme dans l’hôtel cinq étoiles.  

Les noms et les photos des accusés, issus de familles aisées, ont largement circulé en ligne, mais l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier leur authenticité.

Le parquet égyptien avait annoncé début août l’ouverture d’une enquête sur ces accusations de viol, indiquant avoir « reçu une lettre du Conseil national des femmes, accompagnée d’une plainte » déposée par une femme « ayant subi des agressions sexuelles de la part de plusieurs personnes au Fairmont Nile City Hotel du Caire en 2014 ».

Le communiqué du parquet faisait aussi état de « témoignages de la part de personnes ayant connaissance » de cette affaire.

L’hôtel a déclaré de son côté avoir mené une enquête interne, affirmant qu’il n’avait « jamais été fait état de cet incident auprès de l’hôtel ou de la police touristique ».

Une étude réalisée en 2013 par ONU Femmes a révélé que 99 % des égyptiennes avaient été harcelées sexuellement, verbalement ou physiquement, à un moment donné dans leur vie.