(Rome) La Québécoise Édith Blais et son compagnon Luca Tacchetto, disparus en décembre au Burkina Faso, ont été enlevés et ne sont pas en danger de mort, mais ont vraisemblablement été conduits hors du pays, à annoncé le porte-parole du gouvernement burkinabé à la télévision publique italienne.

De même, le père Pier Luigi Maccali, missionnaire italien enlevé en septembre au Niger, a été brièvement conduit au Burkina Faso, a déclaré Remis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, dans un entretien diffusé vendredi soir par la Rai.

« Le renseignement montre qu’ils ne se trouvent plus sur notre territoire […]. Nous sommes certains que leur vie n’est pas en danger. Nous pouvons affirmer que ces personnes sont encore en vie », a-t-il ajouté.

Édith Blais, une Québécoise de 34 ans, et son compagnon, Luca Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, n’ont plus donné de nouvelles depuis le 15 décembre alors qu’ils traversaient en voiture le Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest en proie aux violences djihadistes.

Des diplomates canadiens au Burkina Faso sont « en contact avec les autorités locales pour recueillir des renseignements supplémentaires », a indiqué samedi une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères dans un courriel, précisant que des fonctionnaires étaient aussi en contact avec sa famille.

« La priorité du gouvernement du Canada est toujours la sûreté et la sécurité de ses citoyens. Pour cette raison, nous ne commenterons ni ne divulguerons aucune information qui pourrait compromettre les efforts en cours », a-t-elle ajouté.

Le père Maccalli, 57 ans, a pour sa part été enlevé en septembre par des hommes armés à son domicile dans un village du sud-ouest du Niger, en proie à des incursions djihadistes fréquentes.

« Nous déplorons ces enlèvements », a insisté M. Dandjinou. « Et nous espérons que la collaboration entre les différents acteurs pourra permettre de les localiser de manière précise afin d’établir une procédure pour les ramener sains et saufs à leurs proches ».

« L’important est qu’il n’y a pas eu d’homicide, sinon on aurait déjà récupéré les corps », a-t-il assuré.

En janvier, un géologue canadien enlevé sur un site minier du nord-est du pays avait été retrouvé mort le lendemain soir, vraisemblablement assassiné par ses ravisseurs lors de leur fuite.

Les prises d’otages se multiplient au Burkina Faso, confronté depuis 2015 à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.

De l’autre côté du continent, des enquêteurs italiens chargés de l’enlèvement de Silvia Romano, une bénévole italienne de 23 ans disparue en novembre dans un orphelinat au Kenya, ont acquis la certitude qu’elle était encore en vie, après avoir rencontré leurs homologues kényans cette semaine à Nairobi, rapporte samedi le quotidien Corriere della sera.