Les États-Unis ont rétabli dimanche une «présence diplomatique permanente» en Somalie près de vingt-huit ans après la fermeture de leur ambassade à Mogadiscio en janvier 1991, a annoncé mardi le département d'État.

«Cet événement historique reflète les progrès réalisés ces dernières années par la Somalie et est une autre avancée dans la formalisation de l'action diplomatique américaine à Mogadiscio depuis la reconnaissance du gouvernement fédéral somalien en 2013», a estimé la porte-parole du département d'État Heather Nauert dans un communiqué.

«Notre retour démontre l'engagement des États-Unis à faire progresser encore davantage la stabilité, la démocratie et le développement économique», a-t-elle ajouté.

La mission diplomatique américaine pour la Somalie était jusqu'ici rattachée à l'ambassade des États-Unis à Nairobi, au Kenya voisin. Mais un ambassadeur des États-Unis en Somalie, Donald Yamamoto, diplomate de carrière et bon connaisseur de la région, vient de prendre ses fonctions.

«L'ambassadeur Donald Yamamoto et son équipe sont impatients de travailler étroitement avec le peuple et le gouvernement fédéral de Somalie pour renforcer notre relation bilatérale déjà intense», a assuré la porte-parole.

L'ambassade avait été fermée et les diplomates américains évacués en pleine guerre civile début janvier 1991 face à la violence et à l'effondrement du gouvernement central somalien.

La Somalie a ensuite été le lieu d'un échec traumatisant pour les forces spéciales américaines : en 1993, deux de leurs hélicoptères avaient été abattus lors d'une opération dans le coeur commercial de Mogadiscio, et 18 soldats américains avaient trouvé la mort dans les violents combats qui avaient suivi.