Les États-Unis ont dénoncé vendredi les violences ayant suivi l'élection présidentielle de lundi au Zimbabwe, appelant le vainqueur Emmerson Mnangagwa à faire preuve de magnanimité, et l'opposition à accepter « la défaite avec courtoisie ».

« Le peuple zimbabwéen s'est rendu voter en grand nombre, mettant en évidence ses aspirations pour un avenir meilleur, malgré les difficultés pendant la période préélectorale », a relevé Heather Nauert, porte-parole du département d'État, dans un communiqué.

« Malheureusement, la réussite du Zimbabwe, avec la tenue d'une journée électorale pacifique et ouverte aux observateurs internationaux, a par la suite été entachée par la violence et l'utilisation de la force létale de manière disproportionnée par les forces de l'ordre contre les manifestants », a-t-elle poursuivi.

L'armée a réprimé mercredi une manifestation de l'opposition qui dénonçait des fraudes. Six personnes ont été tuées.

« Nous encourageons tous les responsables politiques à montrer de la magnanimité dans la victoire et de la courtoisie dans la défaite », a indiqué la porte-parole.

Le scrutin de lundi était le premier après la fin du régime de Robert Mugabe, tombé en novembre après 37 ans au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980. La présidentielle a été remportée par son ancien bras droit, Emmerson Mnangagwa.

Le chef de l'opposition, Nelson Chamisa, qui avait revendiqué la victoire avant l'annonce des chiffres officiels, a crié vendredi au « trucage ».