Les États-Unis ont mené dimanche en Somalie une frappe contre les islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda, a-t-on appris lundi auprès du commandement des forces américaines en Afrique.

Le commandement américain s'est refusé à donner toute précision supplémentaire, notamment sur le lieu de la frappe ou la manière dont elle a été menée.

Les frappes américaines sont menées habituellement par des drones, avions ou hélicoptères.

«Nous sommes en train d'évaluer les résultats de l'opération, et donneront plus de détails si approprié», a déclaré un porte-parole du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (AFRICOM), Patrick Barnes.

Il s'agit de la deuxième frappe de ce type sous l'administration Trump.

En juin, les forces américaines avaient appuyé, par une frappe aérienne, un assaut des forces spéciales somaliennes contre un camp d'entraînement des shebab à environ 300 kilomètres au sud de Mogadiscio.

Les États-Unis soutiennent le combat contre les shebab du gouvernement central somalien et de la force de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), présente dans le pays depuis 2007.

Fin mars, l'administration du président américain Donald Trump avait étendu les pouvoirs donnés aux militaires américains pour attaquer les shebab.

Plusieurs dizaines de soldats des forces spéciales et conventionnelles américaines sont présents en Somalie pour conseiller les forces locales.

L'un d'entre eux a été tué lors d'une opération début mai.

Les shebab avaient été chassés de Mogadiscio en 2011 et ont perdu l'essentiel des bastions qu'ils avaient conquis dans la décennie précédente.

Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicide, souvent dans la capitale ou contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

En 2016, les militaires américains avaient mené une quinzaine de frappes de drones en Somalie contre les shebab, selon les statistiques du Bureau of Investigative Journalism, une ONG britannique qui compile les données sur les frappes de drones américaines.

Elles ont tué de 223 à 311 personnes, essentiellement des shebab, selon ces statistiques.