Trois groupes de défense des droits de la personne accusent une des plus grandes banques de France de complicité en lien avec le génocide rwandais, en 1994.

Les groupes Sherpa, Ibuka France et Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR) reprochent à la banque BNP Paribas d'avoir autorisé un transfert de 1,3 million $ US du gouvernement rwandais vers un trafiquant d'armes. Ce dernier aurait ensuite fourni des armes au gouvernement hutu.

Le Rwanda faisait à ce moment l'objet d'un embargo onusien sur les ventes d'armes.

La poursuite a été déposée à Paris jeudi. BNP Paribas a prévenu qu'elle ne fera aucun commentaire tant qu'elle ne possédera pas plus d'informations.

Plus de 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués par des extrémistes hutus lors du génocide rwandais. Le sujet demeure délicat en France, un pays qui a longtemps appuyé le gouvernement rwandais.