L'analyse d'une des boîtes noires de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé en mai en Méditerranée, a confirmé que les alertes antifumée s'étaient déclenchées avant l'écrasement, ont annoncé mercredi les enquêteurs égyptiens.

« Les données enregistrées confirment les alertes du système automatisé de communications de l'appareil (ACARS) sur de la fumée dans les toilettes » et à l'avant de la cabine, a déclaré la commission d'enquête dans un communiqué.

« Des parties à l'avant de l'avion montrent des signes de détérioration dus à de hautes températures et de la suie », a ajouté cette commission.

Le vol MS804 reliant Paris au Caire s'est abîmé le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l'Égypte après avoir soudainement disparu des écrans radars, pour des raisons encore indéterminées, avec 66 personnes à bord, dont deux Canadiens, 40 Égyptiens - 30 passagers et 10 membres d'équipage - et 15 Français.

L'hypothèse de l'attentat, initialement mise en avant par l'Égypte, a cédé du terrain au profit de celle de l'incident technique en raison d'informations sur le déclenchement d'alertes signalant de la fumée dans l'avion.

Les deux boîtes noires de l'Airbus A320, qui doivent aider à déterminer les causes de la catastrophe, avaient été repêchées mi-juin.

Leurs cartes mémoire étaient illisibles et elles avaient été expédiées par l'Égypte en France pour y être réparées. Après avoir été rendues lisibles, les données de l'une d'entre elles avaient été renvoyées mardi au Caire pour être « déchiffrées et étudiées » au ministère de l'Aviation civile.