Au moins trois personnes ont été tuées et six autres blessées vendredi dans une série d'attaques suicide dans l'État de Borno, au nord-est du Nigeria, imputées au groupe islamiste Boko Haram, ont déclaré des gardes civils à l'AFP.

Deux kamizakes se sont fait exploser à un point de contrôle près du village de Sabon Gari dans le district de Biu, à 180 kilomètres de Maiduguri, la capitale régionale, tuant deux gardes civils et en blessant quatre autres personnes.

Un peu plus tôt, un jeune kamikaze à moto a tué une personne et blessé deux autres près du village voisin de Kimba.

Des gardes civils, qui épaulent l'armée nigériane dans leur combat contre Boko Haram, avaient installé un point de contrôle à l'entrée de Sabon Gari après avoir reçu des informations sur une éventuelle attaque du groupe terroriste, a déclaré à l'AFP Mustapha Karimbe, un garde civil.

« Quand ils ont été approchés par deux gardes après avoir refusé d'être fouillés, deux hommes se sont fait exploser », a-t-il détaillé.

Une heure avant l'attaque, une femme kamikaze avait enclenché sa ceinture d'explosifs après qu'un garde civil lui eut tiré dessus car elle refusait d'être fouillée, sans faire de victimes.

Le district de Biu est régulièrement la cible de telles attaques associées au groupe islamiste Boko Haram, dont l'insurrection et sa répression ont fait au moins 17 000 morts et plus de deux millions de déplacés.