Les services de secours congolais recherchaient mardi d'éventuels survivants dans une mine du sud-est de la République démocratique du Congo après un éboulement qui aurait coûté la vie à 13 personnes, a-t-on appris mardi de source officielle.

«Les recherches pour retrouver des survivants se poursuivent», a déclaré à l'AFP le ministre des Mines du Katanga, Odax Sompo, joint par téléphone à Lubumbashi, capitale de cette province du sud-est de la RDC.

M. Sompo a refusé de donner un bilan de cet accident survenu lundi dans la mine de cobalt de Mabaya, près de la frontière zambienne, à environ 80 km au sud de Lubumbashi.

Cette mine est exploitée par des «creuseurs artisanaux», autrement dit des mineurs clandestins. Ils seraient jusqu'à 10 000 à risquer leur vie dans cette mine à la teneur particulièrement riche.

Un journaliste local et un fonctionnaire d'un service social dédié aux mineurs affirment que 13 d'entre eux sont morts dans l'éboulement de lundi, survenu après deux accidents similaires ayant fait 18 morts au cours de la semaine précédente.

Selon le fonctionnaire, la distance de sécurité entre chaque puits de mine est loin d'être respectée, ce qui augmente les risques d'éboulements.

Théoriquement interdits mais dans les faits largement tolérés, les mineurs clandestins seraient environ 130 000 à exercer au Katanga, souvent sous la coupe de membre des forces de l'ordre qui les rançonnent.

Pays parmi les moins développés au monde, la RDC est l'un des premiers producteurs mondiaux de cuivre et de cobalt, grâce aux gigantesques gisements de ces deux minerais présents au Katanga. Les accidents mortels dans les mines exploitées par les mineurs clandestins y sont fréquents.