Le Conseil de sécurité des Nations unies songe à la possibilité d'imposer des sanctions à deux Sud-Soudanais qui auraient continué d'alimenter le conflit dans ce pays.

Le conseil a réclamé la fin immédiate des combats, vendredi, dans un communiqué, après une rencontre à huis clos. Il a de nouveau menacé d'imposer des sanctions si le gouvernement et l'opposition ne respectaient pas entièrement l'accord de paix qu'ils ont récemment signé.

Les conflits ont éclaté dans ce pays pétrolifère en décembre 2013, après que le président Salva Kiir, de la communauté ethnique Dinka, eût accusé le vice-président Riek Machar, un Nuer, de tenter de le renverser. Cela avait déclenché des combats ethniques qui devaient se terminer avec l'accord de paix, signé à contrecoeur par M. Kiir le 26 août. M. Machar l'avait signé le 17 août.

Le Conseil de sécurité a accueilli favorablement l'engagement des parties à suspendre les opérations militaires, mais il s'est dit très inquiet de possibles nouveaux affrontements.

Les membres ont souligné dans un communiqué être prêts à imposer un embargo sur l'importation d'armes et des sanctions ciblées «pour assurer la mise en oeuvre complète» de l'accord de paix.

Des diplomates de l'ONU, qui ont requis l'anonymat étant donné la teneur confidentielle des discussions, ont indiqué que l'ambassadrice des États-Unis, Samantha Power, avait soulevé la possibilité d'imposer un embargo sur les armes et une interdiction de voyager à un partisan du président et à un du vice-président.

Le conseil a déjà imposé des sanctions à six généraux, trois de chaque côté, en juillet, pour les punir d'avoir perpétué le conflit qui a déjà tué des milliers de personnes. Les hostilités ont aussi provoqué une crise humanitaire qui a causé le déplacement de plus de deux millions de personnes.

Les États-Unis, qui ont soutenu la cause de l'indépendance du Soudan du Sud, ont tenté de maintenir la pression sur les parties pour qu'elles signent l'entente, et maintenant pour qu'elles l'appliquent.